Pourquoi avoir abandonné Assange, le fondateur de Wikileaks ?
Aucun, mais vraiment aucun responsable politique alsacien ne s’est exprimé en faveur de Julian Assange après que celui-ci ait demandé à la France de l’accueillir. Et pourtant, ce serait l’honneur du pays, et particulièrement de l’Alsace de donner asile à Julian Assange tout comme à Edward Snowden pour leur courage et leur détermination dans leur combat pour les libertés individuelles et contre les atteintes à nos droits fondamentaux.
Strasbourg, siège de la Cour européenne des droits de l’homme et du Parlement européen, est toujours à la recherche de ce qui pourrait consolider son fragile statut de capitale européenne. Pourquoi les responsables politiques alsaciens n’ont-ils pas saisi cette occasion de faire entendre leur voix ? Certes, la décision finale revient au gouvernement, et la présidence a mis moins d’une heure pour rejeter la demande d’asile – ou d’accueil – de Julian Assange. C’est pourtant grâce à lui et à Wikileaks, que nous savons aujourd’hui que les États-Unis ont espionnés trois présidents français. Mais François Hollande, qui n’en est plus à une humiliation près, a peur de froisser les États-Unis. Et comme nos responsables alsaciens ont toujours l’oeil rivé sur Paris, ils n’ont pas osé adopter une autre ligne que celle du gouvernement. Tout cela est navrant.
Jacques Cordonnier