L’influence grandissante de Mohamed Moussaoui sur les élus alsaciens
Mohamed Moussaoui est depuis 2008 président du Conseil français du culte musulman (CFCM). C’est Nicolas Sarkozy qui avait voulu et crée cette structure en 2004, croyant pouvoir contrôler les musulmans en leur offrant ce qui leur manquait auparavant : légitimité, crédibilité et unité. À quoi il faut ajouter les moyens financiers que la république, généreuse, leur accorde chaque année.
Mais voilà que cet organisme, tel le Golem, échappe au contrôle de celui qui l’a crée, devient revendicatif, et réussit à influencer de plus en plus efficacement les actions et les décisions des élus du PS comme de l’UMP. Mohamed Moussaoui et les membres du CFCM veulent que le statut concordataire des cultes reconnus en vigueur en Alsace et Moselle soit étendu à l’islam. Ils ont bien compris les avantages que les musulmans pourraient en tirer.
Mohamed Moussaoui et ses coreligionnaires ont multiplié les actions de lobbying auprès des responsables politiques alsaciens.
Ils avaient déjà réussi à convaincre Roland Ries, le maire PS de Strasbourg, qui leur accorde depuis longtemps tout ce qu’ils demandent, et en particulier mosquées et minarets. Et aujourd’hui, c’est la députée UMP du Haut-Rhin, Arlette Grosskost, qui à son tour demande l’extension du Concordat à l’islam.
Comment Mohamed Moussaoui parvient-il à « contrôler » ainsi des élus de l’UMP et du PS ? Ceci est très inquiétant. Nous voulons être bien compris : nous ne pouvons pas reprocher à M. Moussaoui de faire ce qu’il fait et de demander ce qu’il demande. Il défend – très efficacement – les intérêts de sa communauté. Nos reproches vont aux élus UMP qui trahissent la volonté de leurs électeurs.
Le gouvernement vient d’annoncer un débat sur l’islamisation. Il y a toutes les raisons de s’inquiéter de l’issue de ce débat quand on se rappelle qu’Arlette Grosskost était déjà membre de… la commission d’information parlementaire sur le port du voile.
La très grande majorité des Alsaciens refuse que l’on touche au Concordat. S’il reste aux élus alsaciens un peu du sens des responsabilités, ils seraient bien inspirés d’organiser une votation sur cette question afin que les électeurs puissent s’exprimer démocratiquement. Organiser une consultation des Strasbourgeois sur la limitation de la vitesse de circulation, comme s’apprête à le faire le maire de Strasbourg, paraîtra dérisoire, voire indécent, si le référendum est refusé sur la question du Concordat qui a façonné et organisé la concorde sociale en Alsace depuis plus de deux siècles.
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