À nous de faire ce qu’il faut pour être respecté par le gouvernement.
Le gouvernement ne respectera l’Alsace que si ses responsables politiques se montrent déterminés et ne craignent plus le rapport de force avec Paris. Tant qu’ils seront déférents comme ils l’ont été jusqu’à présent, ils continueront à perdre de leur crédibilité et Manuel Valls pourra se permettre toutes les provocations.
Les Bretons, lorsqu’ils s’en sont pris à l’écotaxe, ont fait reculer le gouvernement. Les responsables politiques de Bretagne placent les intérêts des Bretons au-dessus de tout et le font savoir de manière claire. Quand ils manifestent, ils brandissent fièrement le « Gwenn ha Du » et arborent des écharpes aux mêmes couleurs. En Alsace, les gens sont moins confiants dans leur classe politique… et ils ont quelques raisons de se méfier.
Il est agaçant, même désespérant, de voir les grands élus alsaciens s’échiner à donner des gages de leur attachement à la république. L’Alsace n’a aucun gage à donner. Au cours de son histoire mouvementée, elle en a donné maintes fois la preuve. Il faut maintenant que nos élus exigent de l’État le transfert de pouvoirs étendus avec l’autonomie fiscale correspondante.